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 Alternative

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MessageSujet: Alternative   Alternative Icon_minitimeLun 1 Oct - 17:23

içi les liens alternatifs, les quotidiens alternatifs, .......

autoconstruction alternative: une maison isolee en bottes de paille
--> l'isolation parfaite qu'on ne vous propose pas: efficace, economique et saine

SUIVEZ LA CONSTRUCTION DUNE MAISON EN OSSATURE BOIS avec

REMPLISSAGE DES MURS EN BOTTES DE PAILLE ,

ENDUITS realises en TERRE et PAILLE, puis

ENDUITS de finition CHAUX et SABLE

Chantier participatif dans le Gers En 2008


ouvert a toutes les personnes desireuse d’apprendre ces techniques


Voir tous les details(aspects techniques, details du projet) : www.maisonpaille.over-blog.net
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vince
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeVen 5 Oct - 14:58

yo camarade
Je me souvient plus si je te l'avait dit mais j'ai participé pendant les vacances à 2 projets en paille l'une construction d'une maison et l'autre réhabilitation d'une ferme.
Ca m'a donnée des idées et je vais essayer de monter un bureau d'études thermiques en construction écologique (l'idée est encore dans un carton mais faut que j'y reflechisse sérieusement)
Alors si l'idée vient à terme je compte sur des gens passionnée comme toi pour m'aider à trouver des gens motivé et pourquoi pas faire appel à tes services
Je te tiendrai au courant quan,d ca commencera à prendre forme.......
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La_Décroissance
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeVen 5 Oct - 20:15

ouahh le copieur !!!
c mon idée ca !!
mais seulement dans la rénovation !
les gds esprits se rencontrent ??!! scratch
bah tu fera les études, j installerai le tout !
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeVen 5 Oct - 20:18

vince a écrit:
yo camarade
Je me souvient plus si je te l'avait dit mais j'ai participé pendant les vacances à 2 projets en paille l'une construction d'une maison et l'autre réhabilitation d'une ferme.
Ca m'a donnée des idées et je vais essayer de monter un bureau d'études thermiques en construction écologique (l'idée est encore dans un carton mais faut que j'y reflechisse sérieusement)
Alors si l'idée vient à terme je compte sur des gens passionnée comme toi pour m'aider à trouver des gens motivé et pourquoi pas faire appel à tes services
Je te tiendrai au courant quand ca commencera à prendre forme.......

tiens moi au jus camarade Wink
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeMar 9 Oct - 11:39

Pour ceux qui sont intéressé on peut se tenir au courant et s'aider mutuellement la France est essez grande pour plusieurs projets de BE thermique en construction écologique.
Je commence à me faire des contacts (1charpentier et 2-3 maçons) en corse et je suis entrain de voir un projet sur la réalisation d'un hotel bioclimatique...
Je vous tiens au courant des que quelque chose de sérieux sort de terre car pour l'instant c'est assez vague....
Et toi Hervé????
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeDim 14 Oct - 18:24

De l'abolition du Travail... à comment devenir collectivement autonome !

A l'heure où le capitalisme impose aux salariés (qui n'est pas aujourd'hui le salarié de quelqu'un ?) le travail à n'importe quelles conditions (passage du salariat au « précariat »), comment faire émerger les retrouvailles du mouvement ouvrier avec la critique du Travail ? Le contrat première embauche (CPE) a été l'occasion d'une prise de conscience lors du mouvement social de février-mars 2006, de l'ampleur et de la gravité de la question de la précarité. Plusieurs voix se sont également élevées afin que le refus du CPE ne devienne pas l'acceptation du CDI. Le « précariat » (une précarité permanente, forme contractuelle du travail à l'heure du libre-échange) n'est finalement que l'aboutissement même de la logique du salariat dont le critère juridique est la subordination [1]. Dans les luttes sociales contre la précarisation des contrats de travail, on a eu souvent tendance à se la représenter comme une situation atypique, plus ou moins marginale par rapport au marché régulier du travail, et le plus souvent provisoire. En refusant (légitimement cela va s'en dire) le « précariat », on ne peut se contenter (en creux) de défendre en l'état le statut de l'emploi né du compromis social qui s'était constitué sous le capitalisme industriel. Finalement comme si le salariat classique (et les acquis sociaux qui ont été gagnés au fil des luttes syndicales) était préférable à la précarité permanente. La défense des acquis sociaux liés à la forme du salariat classique (garanties du droit social et de la protection sociale) et les luttes contre le « précariat » qu'elle met en œuvre, présuppose trop souvent qu'il faudrait absolument travailler (et toujours plus ; ou toujours moins, mais dans toujours les mêmes catégories de base) et surtout à n'importe quelles conditions. La responsabilité, la servitude volontaire [2] et la sensibilité morale de celui qui décide de vendre sa force de travail sont toujours des questions qui brillent dans les discours syndicaux, par leur totale absence. La finalité de tous les cortèges carnavalesques des syndicats, n'est jamais d'exiger le « minimum de la vie » mais le fameux « minimum vital » qui n'est que l'idéologie développementiste des « niveaux de vie » en tant que « réduction de la vie à une question de calories » [3]. Quand quelques misérables « postes de travail » sont en jeu, l'esclavage de la servitude volontaire est toujours préféré à la liberté de la vie et à son autonomie. Le mot selon lequel il vaut mieux avoir « n'importe quel » travail plutôt que pas de travail du tout, est devenu la profession de foi exigée de tous dans la société travailliste.

Pour les objecteurs de croissance, la critique ne doit alors pas seulement porter sur une dérogation au droit du travail ou tout simplement sur son annulation, mais sur la place même du travail dans notre société et dans nos vies, y compris et surtout comme « valeur ».

Pourquoi se tuer de travail pour seulement vivre décemment ? Peut-on continuer comme cela à perdre notre vie à la gagner ? Telle est l'aporie insondable de l'idéologie du Travail. Il ne s'agit donc pas ici de libérer le travail (toute la gauche social-libérale et néo-marxiste, y compris et surtout Attac, réclame que la création d'emplois cesse d'être entravée par les méchants spéculateurs), mais de se libérer du Travail. Et cela, sans s'appuyer sur aucune loi de l'histoire. Telle est bien le préalable à toute société de décroissance.



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L'invention du travail ou comment perdre sa vie à la gagner... Depuis le XVIIe-XVIIIe siècle, alors que l'on assiste en cette période en Europe, à « l'invention de l'économie », l'idéologie du travail est fait « de la juxtaposition contradictoire d'un imaginaire émancipateur et d'une réalité asservissante. L'imaginaire, c'est celui de l'homo faber et plus précisément l'idéologie de l'artisan libre qui vit du fruit de son habileté à transformer la nature pour la satisfaction de nos besoins. (...) La réalité est celle de l'aliénation spécifique au rapport salarial » [4] .

Depuis, l'histoire a connu de nombreux idéologues du travail qui se sont efforcés de faire partager leurs prêches aux salariés et à leurs représentants auto-proclamés. Et bien entendu les économistes qui sont les premiers d'entre eux, ne cessent de répéter aux salariés : « Travaillez pour augmenter la fortune sociale ! » et autre « Endettez vous et consommez plus pour faire accroître le PIB ! ». A ceux qui depuis le début du XIXe siècle interpellent le « mouvement syndical » [5] en les mettant en garde que « les travailleurs eux-mêmes en coopérant à l'accumulation des capitaux productifs, contribuent à l'événement qui, tôt ou tard, doit les priver d'une partie de leur salaire » (Cherbuliez), les économistes de répondre : « Travailler, travaillez toujours pour créer votre bien-être ! » [6]. Les philosophes moralistes sont également de ceux qui pour Lafargue ont inventé le dogme du travail. Leur maxime favorite comme l'écrit Fichte est que « chacun doit pouvoir vivre de son travail, tel est le principe. '' Pouvoir vivre '' est ainsi conditionné par le travail, et il n'est de droit que lorsque cette condition a été remplie » [7].

L'industriel américain Taylor (fondateur du taylorisme) est également un des piliers de cette invention d'un travail scientifique qui empreint notre imaginaire occidental et notamment syndical, et plus encore toutes nos pratiques. Il a théorisé la volonté de créer « l'homme-bœuf », c'est-à-dire que « l'une des toutes premières aptitudes requises d'un homme capable de faire de la manutention (...) est d'être si bête et flegmatique que sa tournure d'esprit le rapproche davantage du bœuf que de tout autre chose. Un homme qui a un esprit alerte et intelligent est pour cette raison même totalement inapte à assumer l'écrasante monotonie de ce genre de travail » (Taylor). Le taylorisme sera condamné par une Commission d'enquête parlementaire américaine qui siègera entre octobre et février 1912 car jugé destructeur des identités collectives et solidarités : on lui reprochait de promouvoir un système dans lequel « le bon ouvrier » (l'homme de métier, l'artisan, c'est-à-dire celui avec lequel Jean-Pierre Pernaut a construit son très correct journal de 13 heures, et que certains courants anarchistes n'ont cessé de faire l'apologie [8]) n'aurait plus sa place. Mais malgré cette condamnation d'une commission parlementaire, le pouvoir politique américain n'empêchera pas l'Organisation Scientifique du Travail (O.S.T.) de se généraliser et de décimer les cultures de « métiers », déjà propres à l'invention du Travail.

Un autre grand industriel américain, Henry Ford, participe à l'élaboration de l'idéologie du Travail. Mais au contraire du « méchant Taylor » que nos « économistes » (nom de code pour désigner les prêtres à courtes et longues robes de l'église économique) condamnent dans leur grande majorité, « le gentil » Henry Ford est encore leur saint-patron. Le Fordisme est en effet la doctrine de l'organisation rationnelle (c'est-à-dire efficace, et elle l'est !) du travail ou de la standardisation, et l'obsolescence de nos objets si éphémères est son résultat direct. Car cette obsolescence dénature également le sens du travail de « l'homme de métier » : « cet homme remarque J. Ellul, qui a toujours travaillé pour laisser derrière lui une œuvre éternelle, marquant son passage sur la terre, voici que dans une étrange abnégation, il travaille aujourd'hui pour le plus futile et le plus fugace » [9]. Cependant M. Ford mériterait tout de même a être mieux connu : antisémite notoire, grand admirateur du nazisme et d'Adolf Hitler, il est aussi et surtout l'auteur d'un ouvrage dénonçant l'existence d'un complot juif.



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Domination du travail mort et Abolition du travail aliéné. Pour une activité créatrice. Comme l'écrit Edgar Morin, « la notion de travail correspond à la prosaïsation des occupations productrices » [10].

Le travail salarié est lié à la nécessité de se procurer de l'argent. Mais le travail salarié est donc un moyen de se procurer de l'argent, qui lui-même est un moyen détourné pour satisfaire nos besoins (dormir, manger, boire, etc). Cependant ce détournement du processus de satisfaction de nos besoins, par l'acquisition d'argent grâce au salariat, nous dépossède (toujours plus) de notre propre autonomie, de cette maîtrise de nos propres conditions de vie et de notre subjectivité radicale. De fin, l'humain salarié devient simple moyen. Il perd radicalement son autonomie.

Comme être vivant et pensant, je dispose d'un potentiel d'activité que je puis exercer de façon autonome, mais également vendre à quelqu'un qui trouve intérêt à s'en rendre maître (gymnastique quotidienne que fait la plupart d'entre nous, dont l'objectif selon le bon mot de Lafargue aboutit à « mercurialiser son corps »). C'est ce que le philosophe (très mal compris par ceux qui s'en réclament) Charles Marx, appelle la cession marchande de sa propre force de travail en échange d'un salaire. Désormais vous ou moi, ne travaillons plus pour des utilités correspondantes à nos besoins mais pour obtenir de l'argent.

Marx opposait alors le « travail objectif » (un travail mort qui est celui du salariat) et le « travail vivant » (traversé de part en part par la subjectivité de celui qui travaille). Cette seconde forme - qui est et reste la forme fondatrice de la première -, n'est pas mesurable ou quantifiable (donc échangeable, car comment échanger ce qui n'a pas de mesure) contre un somme d'argent sensée nous rémunérer. Elle génère une « valeur vécue », une valeur vivante (et non pas abstraite comme celle du salaire), impalpable et non objectivable. Elle est une sorte d'instinct artistique, un pouvoir de créativité, le déploiement de notre subjectivité radicale. Ainsi note encore Edgar Morin, « la notion de travail devrait dépérir au profit de la notion d'activité, laquelle combine l'intérêt, l'engagement subjectif, la passion, voire la créativité, c'est-à-dire la qualité poétique » [11]. A l'inverse, la forme du travail salarié est pour Marx un travail mort, c'est-à-dire pour lequel la créativité qui la traversait a été mise hors jeu, annihilée. Cette forme « a-subjective » du travail (comme l'on parlerait d'a-théisme) n'est pas vivante car elle n'est faite que de non-vivant, elle fait de chaque salarié un spectre, c'est-à-dire un spectateur de sa propre vie. Marx qualifie alors cette forme spectrale du travail, d'aliénée, car elle est un travail qui va être mesuré, jaugé, quantifié par divers traitements abstraits - par rapport à l'essence subjective du travail - pour être vendue. « La subjectivité vivante du travail originel réel a perdu toutes les propriétés qu'elle tient de sa subjectivité : souffrance, peine, intensité de l'effort - bref tout ce qui est vivant et fait la vie, a été mis hors jeu. L'idéologie du travail résulte alors d'une confusion largement entretenue entre ce qui relève de l'activité réelle (vivante) et de l'activité irréelle (morte). Elle prend la seconde pour la première, c'est-à-dire elle prend l'irréalité pour la réalité. Cette confusion prend chez les néo-marxistes une de ses formes dans l'opposition entre le capital et le travail, supposant que derrière le travail mort il y ait encore une once de travail vivant [12]. Ainsi les néo-marxistes, les altermondialistes et les écologistes (comme Andre Gorz par exemple), ne saisissent pas que la valeur d'échange est la représentation du travail dans le produit : « Il y a remarque Michel Henry, identité entre la valeur d'échange et le travail représenté : l'une et l'autre ont un même statut, une même substance, une même réalité » [13]. La réalité du travail vivant et l'irréalité du travail productif devinrent identiques à mesure que la représentation économique devenait toujours plus la réalité irréelle. L'idéologie du Travail qualifiant le travail abstrait de « productif » opérait alors un formidable mensonge. Car en tant que travail abstrait « productif » mettant hors jeu le travail vivant, l'apparente positivité signifiante du qualificatif de « productif » transcrit donc de façon mystifiante son caractère réellement négatif d'atrophisation des potentialités subjectives des producteurs particuliers en tant qu'individus vivants. L'anti-productivisme n'est donc pas seulement un écologisme, il est aussi une critique de la valeur marchande du travail.

Mais ce travail ne nous aliène pas seulement dans notre subjectivité radicale, il détériore (toujours plus) notre organisme corporel qui « se délabre rapidement, les cheveux tombent, les dents se déchaussent, le tronc se déforme, le ventre s'entripaille, la respiration s'embarrasse, les mouvements s'alourdissent, les articulations s'ankylosent, les phalanges se nouent » [14]. Quand l'amiante et autres « maladies du salariat », ne vous tuent tout simplement pas ! Il y a en effet bien une « double folie des travailleurs » qui est de se tuer au travail et de végéter dans l'abstinence en ne consommant pas ce qu'ils produisent directement. Tant qu'il repose sur l'exploitation et la domination : le travail est à fuir ! Les forces du progrès dont se réclament être la gauche progressiste, n'aboutit qu'au progrès de l'aliénation sans limite. De révolutionnaire le socialisme (au sens large du terme) est devenu contre-révolutionnaire. Il faut mater notre passion extravagante pour le travail et nous obliger à consommer les marchandises que nous produisons. Nous ne travaillerons plus mais nous aurons beaucoup d'activités.
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeDim 14 Oct - 18:27

Le mouvement ouvrier et les partis de Gauche : un mouvement pour le travail !
Mais cette idéologie du travail, les bureaucraties syndicales en ont même fait un programme de revendications. C’est une des lucidités de Lafargue que d’avoir reconnu cette perversion du mouvement ouvrier qui luttait à l’origine contre le salariat, c’est-à-dire pour une vie décente et libre des représentations économiques. Marx lui aussi va refuser l’orientation capitaliste et travailliste (qui sera celle de l’ensemble de son histoire) du mouvement ouvrier, en mettant en question, dans Critique du programme du parti ouvrier allemand, le principe communiste, qui se veut un principe de justice et d’égalité, qui donne à chacun selon son travail. Le travail étant « subjectif, invisible, inquantifiable, variable d’un individu à l’autre selon sa force et ses capacités personnelles, il s’ensuit que, pour une même tâche, l’effort et la peine d’un individu seront infiniment supérieurs à ceux d’un autre. Donner un même salaire ou un même bien social à des activités individuelles foncièrement différentes, c’est l’injustice même. Considérer tous les hommes comme des travailleurs, comme le fait le communisme (et aussi le capitalisme), c’est porter à l’absolu la différence de leurs talents et de leurs dons, c’est l’inégalité même » [15]. « Ce droit égal, écrit Marx de façon lapidaire, est un droit inégal pour un travail inégal » [16]. Ainsi ce que n’ont jamais compris les forces syndicales et les partis de Gauche et d’extrême-gauche, c’est que « rien de l’activité volée dans le travail ne peut se retrouver dans la soumission à son résultat » [17].

Dans la Critique du programme du parti ouvrier allemand, « texte décisif parce qu’il prend dans l’unité d’une même vue la société bourgeoise, c’est-à-dire l’économie marchande, la société communiste, c’est-à-dire la société socialiste dans sa première phase, non pas telle qu’elle se développe à partir de ses propres bases, mais telle qu’elle vient d’émerger de la société capitaliste » [18] grâce à l’émergence d’un vaste mouvement ouvrier, Marx est en accord avec les thèses avancées cinq ans plus tard par son gendre, Paul Lafargue. Les représentants politiques et syndicaux auto-proclamés des milieux salariés, ont alors abandonné l’idée que le socialisme ne soit possible que par l’extension à l’ensemble des sphères de la socialité, de la sensibilité morale populaire, ce qu’Orwell a appelé la « common decendy », ce sens moral de l’homme ordinaire [19]. Les professionnels de la représentation et des luttes spectaculaires (au sens de Debord), n’ont alors eu que pour seul projet d’émancipation, l’économisme et le juridisme révolutionnaires, soit le capitalisme à visage humain (plus connu sous le nom de code « altermondialisme »). « Si déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l’homme, qui ne sont que les droits de l’exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au Travail, qui n’est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d’airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d’allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers... Mais comment demander à un prolétariat corrompu par la morale capitaliste une résolution virile ? » [20] Le droit au travail (et aujourd’hui sa défense négative par les forces syndicales dites « antilibérales » ou « altermondialistes ») a été une idée inculquée par l’adversaire : les victimes elles-mêmes courent ainsi au-devant de leurs propres malheurs, et ils en redemandent ! Ce sont les salariés (du public comme du privé) qui demandent de toutes leurs forces - parfois les armes à la main ou avec le pavé facile - d’être enchaînés à leurs outils de travail. Et à vouloir rentrer dans le jeu de l’acceptation du salariat, tous les Besancenot de la Terre, les Thibault et autres Chérèque, ne sont finalement que « ce florissant personnel syndical et politique, toujours prêt à prolonger d’un millénaire la plainte du prolétaire, à seule fin de lui conserver un défenseur » [21]. Le mouvement ouvrier est un mouvement pour le travail [22]. Tant que cette gauche progressiste ne s’évertuera pas à « jeter aux oubliettes le droit du travail qui, dans la réalité n’est que droit à la détresse du corps et de l’esprit, et donc un interdit de tout espoir de liberté et de plein vivre », alors « la vraie vie, celle de tous les rêves de tous les temps, celle qui devrait assurer l’épanouissement de la nature humaine dans toutes ses nuances, est [et sera] annihilée ante litteram par l’étouffante et médiocre captivité du salariat » [23]. Ce que dénonce Lafargue n’est pourtant pas seulement la revendication syndicale d’un droit du Travail comprenant tous les acquis sociaux encadrant la forme contractuelle du salariat, qui fait trop souvent l’unique revendication de notre Gauche et Extrême-Gauche progressiste actuelle, même quand elle soutient (envers et contre tout) qu’elle est encore « révolutionnaire ». « C’est précisément alors que, sans tenir compte de la démoralisation que la bourgeoisie s’était imposée comme un devoir social, les prolétaires se mirent en tête d’infliger le travail aux capitalistes. Les naïfs, ils prirent au sérieux les théories des économistes et des moralistes sur le travail et se sanglèrent les reins pour en infliger la pratique aux capitalistes » [24].
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L’alternative à la soumission au Travail, c’est la constitution de la société autonome.
Certains pourraient déjà continuer à lire les idées contenues dans ce texte en ne les considérant plus qu’avec une sympathie amusée, et ils en resteraient là. C’est peut-être qu’il n’est guère opportun de trop bouleverser notre petit potager des idées reçues. Il faut changer de révolution, car en effet « l’autonomie, telle est bien la question centrale, aujourd’hui plus que jamais » [25]. On ne peut plus rester attacher à une classe-sujet quand le capitalisme a très largement transformé le producteur en un consommateur. Cela a été la lucidité de l’Internationale Situationniste d’élargir radicalement la définition du fameux « prolétariat » : sont les prolétaires « tous ceux qui n’ont aucun pouvoir sur leur vie et qui le savent » [26]. « Il y a une cinquantaine d’années écrit François Partant, existait encore en France ce qu’Ingmar Granstedt [27] à la suite d’Ivan Illich et de son école (dont Gorz), appelle le mode de production autonome. En dehors de la classe ouvrière, de très nombreux travailleurs produisaient à partir de ressources locales, à l’aide d’instruments simples et d’un usage souple, de quoi satisfaire leurs besoins propres et ceux d’un groupe social relativement étroit. A ce mode de production s’est rapidement substitué le mode de production intégré [le mode de production hétéronome], qui met en oeuvre des moyens techniques lourds, des capitaux importants, et qui impliquent des spécialisations poussées, de sorte que toutes les activités productives deviennent interconnectées (donc les travailleurs interdépendants) à une échelle planétaire. Aujourd’hui, si un puits de pétrole s’enflamme en Arabie saoudite, le four de notre boulanger de village s’arrête. Cette évolution du mode de production s’est accompagnée de la transformation en activités marchandes de toutes les activités sociales (culturelles, sportives, etc) qui pouvaient le devenir. Du coup, l’individu se trouve complètement "socialisé", c’est-à-dire pris en charge, de sa naissance à sa mort et à tous les instants de sa vie, par le Capital et l’État. Tandis que l’un ou l’autre de ces deux pouvoirs lui donne un travail (à près de 90% de la population active), le capital lui fournit une baraque préfabriquée, des choux calibrés, un téléviseur pour recevoir chez lui Sheila. Si bien que le travailleur, à ses heures de loisir et en dépensant son salaire, contribue à la prospérité générale autant qu’en travaillant. Quand à l’État, il fournit à l’individu d’innombrables services (depuis le certificat de naissance jusqu’au permis d’inhumer), ainsi qu’un policier pour le protéger, un juge pour le foutre en prison en cas de besoin, un gardien pour éviter qu’il n’en sorte, etc. Tous les goûts étant dans la nature, vous n’aimez peut-être pas Sheila (moi non plus) ni les casques policiers (moi, d’une façon générale, je n’aime pas les uniformes). Mais il n’empêche que n’importe quelle production de biens ou de services, même sans la moindre valeur sociale, même dangereuse ou condamnable (armements, centrales nucléaires, etc) doit être préservé dès lors qu’elle existe. Et cela, non seulement parce qu’elle crée des profits et des emplois, mais parce qu’elle a un effet d’entraînement direct et indirect sur d’autres activités. De ce point de vue, l’économie est un peu comme un tissu. Si vous tirez sur un fil, vous risquez d’entraîner les autres jusqu’à défaire le tissu. Vous déclenchez une crise » [28]. Ainsi, dans le mode de production hétéronome, le travailleur ne se produit pas lui-même, il produit une puissance indépendante. Une méga-machine techno-économique dans laquelle chacun est l’intermédiaire commercial d’un autre, tous interdépendants dans la satisfaction séparée et parcellisée des besoins réels (de plus en plus irréels) de chaque élément humain posté sur un « site » national du camp de travail mondial. Tous simples rouages d’un système (de plus en plus) planétaire.

La question est donc, comme dit F. Partant, de tirer sur le fil jusqu’à défaire tout le tissu de l’économique. Car la décroissance c’est d’abord et surtout la sortie de l’économie. Et la meilleure façon de nier l’économique, c’est bien de se réapproprier ce mode de production autonome au-delà de toute économie alternative, possible et imaginable qui ne ferait qu’éterniser notre condition de rouage. La société autonome notamment telle que la pensent Arendt, Castoriadis et Illich [29], voilà de quoi permettre aux héritiers des premiers socialismes de dégager, ici et maintenant (et non pas au-delà de la crête de l’horizon, ou dans l’attente eschatologique des prochains conflits sociaux annonçant le Grand Soir), un projet positif et radical de désamarrage du vaisseau-fantôme de l’économie. C’est aussi donner une positivité à la critique désormais sans concession du capitalisme.

La sortie du système de production-consommation suppose en effet une toute autre organisation dans laquelle le loisir et le jeu soient valorisés à côté du travail non aliéné, c’est -à-dire l’autonomie individuelle et collective. Le travail devenu enfin activité et créativité comme l’est le travail vivant, « deviendra un condiment de plaisir de la paresse, un exercice bienfaisant à l’organisme humain, une passion utile à l’organisme social que lorsqu’il sera sagement réglementé et limité à un maximum de trois heures par jour » [30]. Il s’agit alors de « suggérer une voie autre, commençant à la base, au ras de notre quotidien, et où chacun est convié ici et maintenant à laisser fleurir son imagination, sa gaîté et sa perspicacité naïve » [31]. En un mot, de réapprendre la faculté d’user de ses propres capacités, à la place de toujours plus se laisser manipuler par la production toujours plus accrue de services hétéronomes (le dernier des chantiers ouvert par la méga-machine étant celle des fameux « services à la personne »). Il s’agit alors d’ « une manière de produire fondée sur les capacités qu’à chaque personne, homme ou femme, d’agir elle-même, d’utiliser elle-même les possibilités offertes par son environnement naturel, technique et culturel pour prendre soin d’elle-même et de ses proches. Manière qui fait fond sur l’autonomie de chacun, - non pas sur l’autarcie, mais sur l’autonomie d’action -, sur ces actes multiples et variés que chacun est capable de tisser dans son existence, créant et nourrissant par là-même des relations avec ceux au milieu desquels il vit : apprendre, jardiner, cuisiner, se vêtir, faire un meuble, composter des déchets, soigner un malade, égayer une fête, élever un mur, utiliser une fraiseuse, réparer un moteur... Réhabiliter et recouvrer cette manière-là de produire suppose de désindustrialiser très largement l’économie pour réoutiller les gens là où ils vivent, dans leur commune, leur quartier, leur immeuble. Cela suppose de réorienter sciences et techniques vers la création d’outils adaptés à l’action autonome des gens » [32].

Mais dans ce dépassement du développement de l’économie inventée [33] vers la société autonome de la décroissance, « peut-on encore parler de mode autonome de production ? Des activités autonomes, où l’économique se confond avec des formes personnelles ou culturelles de sociabilité, sont-elles une “ production ” au même titre que celle d’une entreprise ou d’un organisme public ? Tuer et saler un cochon à l’aide des voisins, selon les coutumes et des règles de réciprocité qui signifiaient bien plus qu’une simple collaboration technique, etait-ce produire au même titre qu’une usine de charcuterie ? Se relayer entre parents et amis pour veiller un malade, à domicile, est-ce fournir des actes comptabilisables au même titre que ceux du personnel hospitalier ? Il semble bien que non. Ivan Illich propose de parler plutôt d’activités vernaculaires » [34]. La société de décroissance est ainsi une sortie de l’économique, de l’économie inventée, c’est-à-dire une sortie de la société de la valeur et de la valeur d’échange [35].

Comme l’écrit de façon visionnaire Lafargue, « la quantité de travail requise par la société est forcément limitée par la consommation et par l’abondance de la matière première » [36]. Et cela même dans une pseudo économie qui n’aurait d’ « immatérielle » que le nom. Néo-marxisme (altermondialisme) et libéralisme ont pourtant comme point commun de faire de la rareté la malédiction permanente pesant sur les humains, et de la poursuite de l’abondance la condition de leur émancipation. Ils pensent que c’est l’abondance (permise par les bases matérielles de la croissance économique) qui permettra « l’élévation du niveau de vie » c’est-à-dire l’ obtention d’un « minimum vital ». Or la rareté est en réalité totalement fictive, elle est l’illusion naturelle des économistes libéraux et des sociaux-économistes critiques (marxistes ou « atermondialistes »). Car « ces misères individuelles et sociales, pour grandes et innombrables qu’elles soient, pour éternelles qu’elles paraissent, s’évanouiront comme les hyènes et les chacals à l’approche du lion, quand le prolétariat dira : ‘‘ Je le veux ’’ » [37]. L’anthropologue Marshall Sahlins est largement venu corroborer ces vues [38] : Nos ancêtres de l’âge de pierre ne travaillaient pas 35 heures par semaine pour satisfaire leurs besoins. Ils ne faisaient que trois ou quatre heures de « travail » par jour pour assurer la satisfaction des besoins du groupe. L’âge de pierre n’était pas un âge de la rareté mais de l’abondance.
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeDim 14 Oct - 18:28

Dès 1981, Jacques Ellul fixait comme objectif la réduction drastique du temps de travail. Les 35 heures ? Non, « c’est totalement désuet ». Le but à atteindre : deux heures par jour [39]. Certes, reconnaît-il cela n’est en rien facile ni sans risques : « Je sais très bien ce que l’on peut objecter : l’ennui, le vide, le développement de l’individualisme, l’éclatement des communautés naturelles, l’affaiblissement, la régression économique ou enfin la récupération du temps libre par la société marchande et l’industrie des loisirs qui fera du temps une nouvelles marchandise ». Mais s’il imagine facilement « ceux qui vivront collés à leur écran TV, ceux qui passeront leur vie au bistrot », etc., il se dit convaincu qu’ainsi « nous serons obligés de poser des questions fondamentales : celles du sens de la vie et d’une nouvelle culture, celle d’une organisation qui ne soit pas contraignante ni anarchique, l’ouverture d’un champ de nouvelle créativité... Je ne rêve pas. Cela est possible. (...) L’homme a besoin de s’intéresser à quelque chose et c’est de manque d’intérêt que nous crevons aujourd’hui ». Avec du temps libre [40], et des possibilités d’expression multiples, « je sais que cet homme ‘‘ en général ’’ trouvera sa forme d’expression et la concrétisation de ses désirs. Cela ne sera peut-être pas beau, ce ne sera peut-être pas élevé ni efficace ; ce sera Lui. Ce que nous avons perdu » [41].

Serge Latouche dégage alors quatre facteurs pour la création d’une société autonome débarrassée du travail : « 1) La baisse de la productivité incontestable due à l’abandon du modèle thermo-industriel, 2) La relocalisation des activités et l’arrêt de l’exploitation du Sud, 3) La création d’emplois pour tous ceux qui le désirent, 4) Un changement de mode de vie et la suppression des besoins inutiles. Les deux premiers jouent dans le sens d’un accroissement de la quantité de travail, les deux derniers en sens contraire. Mon sentiment est que la satisfaction des besoins d’un mode de vie convivial pour tous peut être satisfaite en s’orientant vers une diminution sensible des horaires du travail obligatoire » [42]. Nous pourrions ainsi arriver à terme à nous « activer » (et pas travailler) qu’une vingtaine d’heures par semaine (soit deux ou trois heures par jours).

Il est bien sûr évident « que le temps gagné n’est pas du temps non aliéné puisque consacré à la télévision et aux loisirs marchands » [43]. Comme le faisait remarquer Charbonneau, « cette société des loisirs est aussi contraignante que celle du Travail. Encore plus directement menacée par l’ennui, elle se lance, jour et nuit, dans une rage d’activité que l’auto permet de déployer toujours plus loin » [44]. Alors il faut certainement réinvestir la paresse, la créativité, la vie ordinaire. Mais également comme « le travail emporte tout le temps et avec lui on n’a nul loisir pour la République et les amis » [45], ce temps libéré doit nous permettre de disposer (enfin) des moyens pour faire de la vie publique une chose véritablement publique. La démocratie participative voire directe pourront dès lors être nos horizons d’attente et de réalisation concrète. Après faut-il défendre l’idée d’un « revenu universel inconditionnel » comme le pensent certains ? Ou encore faut-il revendiquer le passage aux « 32 heures pour tous » ? Il nous faut pourtant garder à l’esprit qu’il peut y avoir là (trop souvent) l’illusion de l’homme politique comme celle du citoyen [46]. Il faut peut-être préférer poser quelques balises et réaliser l’autonomie concrète, que verser dans une planification réglementaire qui glisserait trop rapidement vers une technocratie-écologiste. Certes, le revenu universel inconditionnel est peut-être intéressant pour mettre à bas la première formule de l’idéologie du travail, « Qui ne travaille pas, ne mange pas », mais il nous renvoie immédiatement vers une architecture de celle du type de l’ « ogre philanthropique » selon le mot d’Octavio Paz. Certes, difficile de croire à la génération spontanée, et la sortie de l’idéologie du travail pour tous est un point de mire qui doit être atteint par paliers. On retrouve là nombreux débats du début du Xxe siècle sur le possibilisme.

De toute façon, dans une société autonome ou l’économie serait relocalisée, « du moment que les produits européens consommés sur place ne seront pas transportés au diable, il faudra bien que les marins, les hommes d’équipe, les camionneurs s’assoient et apprennent à se tourner les pouces » [47].

Que la crise s’aggrave ! Que la vie l’emporte !


[1] Paul Ariès a beau écrire, « ne banalisons pas, par haine du travail aliéné, les jobs précaires. Il est certain cependant que tant que le travail reste aliéné ; tant qu’il repose sur l’exploitation et la domination : le travail est à fuir ! » dans Décroissance ou barbarie, Golias, 2005, p. 105, il faut pourtant dire que toutes les propositions politiciennes que ce politologue propose sont profondément marquées par l’idole du Travail (revenu minimun garanti à se faire coloniser par l’économie ; revenu d’existence économique, etc). M. Ariès ne conteste finalement qu’ l’idéologie productiviste du travail, pour mieux faire accepter le travail abstrait. Sans parler de l’écologiste traditionnel V. Cheynet pour qui « la société de décroissance pourrait bien être une société de travail », in La Décroissance, article « La décroissance pour l’emploi »... On comprend pourquoi les réalisateurs de Volem Rien foutre al pais, Pierre Carles et Stéphane Goxe tirent à boulet rouge sur la décroissance que présente leur jounal-supermarché, qui dans la bouche de certains n’est plus qu’une morale de l’économie voulant poster un flic-écologiste derrière chaque citoyen.

[2] cf. Miguel Abensour, « Du bon usage de l’hypothèse de la servitude volontaire ? », in Réfractions, n°17, hiver 2006-printemps 2007

[3] Wolfgang Sachs et Gustavo Esteva, Des ruines du développement, écosociété, 1996, p. 27

[4] S. Latouche, L’invention de l’économie, Albin Michel, 2005, Chapitre III « L’invention du travail dans l’imaginaire social », p. 64.

[5] Nom de code pour désigner tous ceux qui s’autoproclament représentants du monde salarié.

[6] Paul Lafargue, Le Droit à la paresse, Mille et une nuits, 1994, p.23.

[7] Fichte, Fondements du droit naturel selon les principes de la doctrine de la science, 1797. Cité dans Groupe Krisis, Manifeste contre le travail, Léo Scheer, 2002 (1999).

[8] Pour une critique de la conception artisanale du travail propre à la tradition anarchiste, on peut voir l’article « Travail », de l’ouvrage de Daniel Colson, Petit lexique philosophique de l’anarchisme, Livre de Poche, 2001, qui revient là-dessus. Car malgré l’influence de la critique situationniste du travail (" Ne travaillez jamais ! ") dans l’anarchisme, de nombreux courants sont encore positionnés sur la vieille conception du travail propre au XIXe siècle - sans parler des écologistes qui partagent bien souvent avec ces anarchistes là, cette même conception artisanale du travail ; Travail qui pourtant appartient toujours de l’invention du Travail, au travers de la division sociale du travail, de la reconnaissance des activités productives qu’au travers de leur rémunération, la spécialisation et le gonflement des « rôles », etc. Le « travail bien fait », n’est donc en rien une critique de l’invention du Travail.

[9] Jacques Ellul, L’illusion politique, La Table Ronde, 2004 (1965), p. 85.

[10] Edgar Morin, Pour une politique de civilisation, p.52.

[11] ibidem. En réalité, ce n’est pas la " notion " qui devrait dépérir, mais ce même travail comme praxis (l’activité par elle-même, sans idéologie).

[12] Cf. Groupe Krisis, op. cit., p.10

[13] Michel Henry, « Penser philosophiquement l’argent » dans M. Henry, Auto-donation, Entretiens et conférences, Beauchesne, 2004, p. 174. Henry poursuit : « Cette substance, c’est la négation de toute substance, c’est l’insubstantiel ; cette réalité c’est la négation de tout ce qui, aux yeux de Marx, constitue la réalité, à savoir la réalité de l’univers et, plus profondément, celle de la subjectivité qui en tant que praxis [activité vivante] tient cet univers dans ses mains et l’arrache à chaque instant au néant. »

[14] Paul Lafargue, op. cit., p.34.

[15] M. Henry, op. cit., p. 173.

[16] K. Marx, Critique du programme du parti ouvrier allemand, in Œuvres, Economie I, Gallimard, « La Pléiade », Paris, 1963, p. 1420.

[17] Guy Debord, La Société du spectacle, thèse 27. « l’actuelle ‘‘ libération du travail ’’, l’augmentation des loisirs, n’est aucunement libération dans le travail, ni libération d’un monde façonné par ce travail ».

[18] Michel Henry, Marx, tome 2, Gallimard, Tel, p. 145. C’est ainsi le sens de ce phrase de Marx : « La société communiste... n’est pas celle qui s’est développée sur ses bases propres, mais au contraire celle qui vient d’émerger de la société capitaliste ; c’est donc une société qui, à tous égards... porte encore les stigmates de l’ancien ordre... », Charles Marx, Critique du programme du parti ouvrier allemand, 1875.

[19] J.C. Michéa, Orwell, anarchiste tory et Orwell éducateur, aux éditions Climats.

[20] Paul Lafargue, op. cit., p. 47.

[21] Guy Debord, In Girum imus nocte et consumimur igni, 1978.

[22] Cf. le chapitre du Groupe Krisis, op. cit. du même nom.

[23] Gigi Bergamin, « Eloge de la vraie vie », postface à Paul Lafargue, op. cit., p. 68.

[24] Paul Lafargue, op. cit., p. 37.

[25] cf. Matthieu Amiech et Julien Mattern, Le Cauchemar de Don Quichotte. Sur l’impuissance de la jeunesse d’aujourd’hui, Climats, 2004.

[26] Union Nationale des Etudiants de France, Association Fédérative Générale des Etudiants de Strasbourg, De la misère en milieu étudiant. Considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier, 1966.

[27] L’impasse industrielle, par Ingmar Granstedt (Editions du Seuil)

[28] François Partant, « Pour qui travailler ? », 1982.

[29] Voir l’excellente brochure infokiosque de M. Chameau, « Vous avez dit “ autonomie ” ? Regards croisés sur les pensées de Cornélius Castoriadis et Ivan Illich ».

[30] Paul Lafargue, op. cit., p.28.

[31] Ingmar Granstedt, Du chômage à l’autonomie conviviale, co-édition Silence-Utovie-Ligne d’Horizon-MRERS, p. 4

[32] Ingmar Granstedt, op. cit., p. 8-9

[33] S. Latouche, L’invention de l’économie, Albin Michel, 2005.

[34] I. Granstedt, op.cit., p. 9-10.

[35] Anselm Jappe, Les Aventures de la marchandise. Pour une nouvelle critique de la valeur, Denoël, 2003.

[36] Lafargue, ibidem, p. 42. Certes l’on sait que les besoins d’objets libidinaux se sont largement substitués aux besoins réels. Il faut noter également que Lafargue comme la quasi-totalité des penseurs de Gauche, pensait grâce à l’automation faire disparaître les travaux pénibles, ce vieux rêve déjà présent chez Aristote. « C’est parce que vous travaillez trop que l’outillage industriel se développe lentement », p. 45. Ou encore « Pour forcer les capitalistes à perfectionner leurs machines de bois et de fer, il faut hausser les salaires et diminuer les heures de travail des machines de chair et d’os », pp. 45-46. « La machine est le rédempteur de l’humanité, le Dieu qui rachètera l’homme des sordidae artes et du travail salarié, le Dieu qui donnera des loisirs et la liberté », p.59. La fin du travail comme la pense Lafargue intègre ainsi les gains de productivité rendus possibles par le machinisme. Cette position était encore présente dans l’Ultra-gauche, chez un Asger Jorn ou un Murray Bookchin par exemple, jusqu’à (notamment) l‘aventure des éditions de l’Encyplopédie des Nuisances à partir des années 1990 qui a su engager la critique de l’industrie et de la technique. Il manquait à cette Ultra-Gauche technophile la lecture de Sahlins, Clastres, Husserl, Anders, Arendt, Heidegger, Henry, Orwell, Adorno et Marcuse. Ils ne lui manquent plus.

[37] Ibidem. P.28.

[38] Marshall Sahlins, Age de pierre, âge d’abondance, Bibliothèque des sciences humaines, Gallimard, 1976.

[39] Ellul s’inspire de deux ouvrages d’Adret, Deux heures par jour et du même auteur La Révolution des temps choisis.

[40] Pour une critique correcte du temps libre marchandisé cf. Guy Debord, La Société du Spectacle, Chapitre VI « Le temps spectaculaire ».

[41] Jacques Ellul, Changer de révolution cité par Jean-luc Porquet in J. Ellul L’homme qui avait (presque) tout prévu, Ed. Le Cherche Midi, 2003, pp. 212-213. Repris de Latouche ci-dessous.

[42] Serge Latouche, « Deux heures de travail par jour ? », dans La Décroissance, n°23, septembre 2004, p.7.

[43] P. Ariès, op. cit., p. 106.

[44] Charbonneau, Le Jardin de Babylone, L’Encyclopédie des Nuisances, 2002 (1969), p. 191.

[45] Citation de Xénophon, in Lafargue, op. cit., p. 58.

[46] J. Ellul, L’illusion politique, La Table Ronde, 2004 (1965).

[47] Paul Lafargue, op. cit., pp. 47-48.
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeMar 16 Oct - 10:26

comme je l'avais di otre fois, je rénoverai moi meme les maisons (plombier chauffagiste et plaquiste) et le but final serait de former en plus des jeunes en échec ou complétement à l'ouest, la réinsertion par le travail (32h / semaines, fo pa déconner) ca marche aussi !
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeMar 16 Oct - 10:28

mais ca m'interesse kan meme.
ici malgré le soleil, il n'y a pas bcp de marché solaire... à suivre !
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeMar 13 Nov - 11:58

la radio sans dieu ni maitre adresse :http://radiolib.dune2.info:5000/radiolib.m3u
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeVen 4 Jan - 11:56

Pour ceux et celles qui sont intéressés par l'électricité "verte" et qui ont des projets photovoltaïques ou autres ou d'acheter chez un fournisseur coopératif:

le site d'enercoop http://www.enercoop.fr, possibilité d'etre fournisseur (http://www.enercoop.fr/index.asp?id=396), acheteur, etc, ...

message à faire passer au max autour de vous
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeLun 7 Jan - 13:11

si je peux faire un commentaire... si tu ve avoir de l'electricité "verte" plutot k'EDF, enercoop est très cher, par contre poweo fait un forfait électricité verte qui n'est pas bcp + cher que traditionnellement. Alors Seb, j'imagine que tu va me dire que poweo c'est un gd groupe gna gna gna et ke au moins enercoop c'est des particuliers mais ça permet d'avoir de l'ectricité qui n'est pas produite par le nucléaire et de s'en sortir financièrement...
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeLun 7 Jan - 18:56

t'as tout compris lucie lol!, et pis de toute façon faut réduire sa consommation et en plus enercoop est une SCOP,

sinobn autre info sur une coopérative ouvrière qui fait des dopeur à eau (principe réactuer pentone) dans le 63, ca diminue sa conso de carburant (long à expliquer par mail)
COPRA
BP39 AUZAT LA COMBELLE
63570 BRASSAC LES MINES
04 73 55 61 70
contac@copra-sa.com

et à visiter
La Ferme de Mme et M. Barriac a mis en place un certain nombre d'énergie renouvelable (solaire thermique et photovoltaïque, éolien, HVP, bois énergie). Cette ferme peur se visiter sur RDV (visite payante eux alentours des 5, 7€ par personne).
Mme et M. Barriac, Rhôdes, 12240 RIEUPEYROUX, 05 65 55 95, www.soleil-vie-vent.com, M. Barriac est très intéressant style décroissant

a+ m'en vais voir les camarades anti OGM voir le topic qui va bien genre coin des luttes
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeLun 21 Jan - 18:28

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MessageSujet: une bonne résolution pour 2008   Alternative Icon_minitimeJeu 24 Jan - 18:26

Salute!

Ne sachant jamais où poster mes messages, je me suis mis sur la rubrique alternative, malgré que je voulais parler aussi de culture actuelle américaine par la suite (intéressant jocolor ).

Toute remplie de bonnes résolutions pour cette nouvelle année, je me suis vite rendue compte que je ne pourrais pas tenir mes "promesses" souvent par avidité de consommation apportée par cette société (allusion à l'arrêt de fumer en exemple, ou à une étude complète du cycle de vie de tout produit acheté pour devenir la meilleurs consomactrice de Nancy!). Alors en plus de faire quelques efforts vers la voie de l'"engagement durable", j'ai découvert un geste simple que tout internaute peut faire en quelkques secondes, et qui permet de se donner bonne (du moins meilleure) conscience dans un monde dont l'inégalité sociale et l'injustice reignent en maître scratch Il suffit d'aller sur veosearch , le premier serveur de recherche solidaire: toute recherche entraînera une participation à un projet humanitaire, environnemental. C'est gratuit pour nous, alors prenez le temps d'oeuvrer pour une meilleur équité dans ce monde de bruttes!

Sinon Seb, ton site AREVA pour décerner un prix sur l'arrogance des entreprises est plutôt sympa, même si je n'ai pas pu voter je suis arrivée trop tard!

Merci pour ceux qui ont le courage de lire ce mail jusqu'au bout, je sais c'est soulant les romans mais j'avais aussi envie de parler du film de notre star Titanic qui s'appelle "La 11eme heure" et que j'ai pu visionner ce matin à Metz sur invitation de la Région et de l'Ademe. Vous l'avez vu? J'aimerai avoir vos avis. Personnellement, je le trouve bien pour un large public (le problème est qu'il ne sera apparemment pas diffuser au cinémé), il explique bien en première partie toutes les impactes de l'homme sur l'environnement (beaucoup d'interviews) avec bien sur un grand clin d'oeil à Katrina comme on est aux USA. Etat alarmiste de la situation, bref pas de grosse surprises. Ce que j'ai trouvé pas mal dans ce film, c'est la deuxièlme partie qui au delà des faits exposés, propose une prise de recul de la situation avec différentes opinions de différentes personnes. Ils prennent le problème à la base et crtiquent une société consumériste (ca se dit?) et une inconsciance humaine liée à une avidité de croissance économique unidirectionnelle (ne serais-ce pas un début de réflexion sur la décroissance?).Il y a même un clin d'oeuil à Malthus, même indirectement. Ce film permet d'éveiller la conscience près des personnes qui ne réalisent pas vraiment la situation. Cependant, sur un sujet aussi délicat, les solutions apportées me paraissent souvent trop floues, je m'en suis bien rendues compte lors du débat avec les acteurs régionaux suite au film. Ce qui m'a intriguée, c'est qu'un élu du CR a commencé à faire allusion à la nécessité d'un changement radical, voir d'une insurrection nécessaire pour effectuer ce changement (indirectement, il a bien reflété le fait que les politiques restent dépendantes des multinationales pétrolières et que l'on ne peu pas attendre qu'ils se bougent les fesses pour nous).
Alors est-ce le départ d'une nouvelle révoltion effectuée par la classe bourgeoise et serait-elle accompagnée d'un mouvement ouvrier et agricole? Et d'ailleur je pense que cette sensibilisation ne s'adresse qu'à cette classe de consommateurs. Bref c'était une petite réflexion sur ce film, qui laisse une impression de vide entre les faits exposés et la réalité dans l'action.
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeMar 15 Juil - 13:06

Il y a quelques mois j'ai visité la coopérative ouvrière Copra (63-Auzat la Combelle) qui fabrique entre autres des dopeurs à eau. Le principe de ce système est d'injecter plus d'air à l'admission de manière à optimiser le rendement moteur (pour une même vitesse linéaire une vitesse moteur plus faible donc une réduction de la consommation).
Ci après le lien avec le site ecopra (dopeur à eau) pour installation sur véhicules diesel (automobiles, tracteurs, engins TP...)
http://www.ecopra.com/home/index.html (par téléphone demandez M. Chausse)
dans le m^me style allez sur www.hypnow.fr
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MessageSujet: Re: Alternative   Alternative Icon_minitimeMer 16 Juil - 17:01

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